Solution proposée par : Cyril Mercier
Ekolo Mundo ne contrôle ni la faisabilité ni la viabilité des solutions proposées
Niveau de difficulté :
facile
La prévention des déchets verts commence... avant la création des espaces verts ! La biomasse c’est bien, mais parfois c’est trop ! Essayons de mieux la gérer. Lors d’un projet d’aménagement il faut : - Considérer la croissance et donc le volume des plantations de manière à éviter les tailles à répétition. - Privilégier les essences à croissance lente, adaptées au climat. Eviter le laurier palme, le thuya...) Même si leur prix d’achat est moins important, leur coût d’entretien, lui, est élevé. - Privilégier les prairies aux pelouses : la végétation spontanée (fleurs sauvages) favorise la biodiversité - Envisager les jardins «secs» où prédomine le minéral sans pour autant artificialiser les sols. Cette conception peut être efficace en fonction du contexte et du climat.
La gestion différenciée des espaces verts Consiste à classer les espaces en fonction de leurs caractéristiques, usages et besoins, permettant d’optimiser l’entretien qui distinguera le jardin d’ornement du jardin naturel à la végétation spontanée
La gestion intégrée des espaces verts permettra d’utiliser sur place les produits de l’entretien : mulching des tontes, broyage et paillage des tailles, feuilles mortes... Réutiliser les déchets verts au jardin permet de diminuer les arrosages, éviter les allers-retours à la déchetterie, limiter l’emploi d’engrais et herbicides.
La taille des végétaux : Les végétaux sont souvent taillés par habitude ou esthétisme, sans vraiment tenir compte de la physiologie, ou de l’architecture du végétal. Une taille excessive va à l’encontre de la santé des végétaux (blessures, maladies, épuisement, moindre résistance à la chaleur et à la sécheresse, diminution de la floraison et donc de la fructification). La taille douce consiste à couper moins et mieux en portant attention à la forme et à l’architecture de l’arbre. On peut par exemple tailler les branches qui poussent vers l’intérieur, en privilégiant les «outils légers», manuels ou mécaniques plutôt qu’une tronçonneuse. En outre, plus l’on coupe le végétal, plus il pousse !
Gérer sa pelouse : Des grandes quantités de tontes sont difficiles à gérer. Il existe pourtant de nombreuses solutions : - Il faut penser gestion différenciée ! certaines zones de votre jardin ne nécessitent pas une tonte parfaite et très régulière. Certains espaces peuvent également être plantés de bulbes ou semés en prairies fleuries. - Ne surfertilisez pas votre gazon qui ne nécessite que de peu d’engrais. - Evitez la tonte trop rase (cela entraine plus de matière à gérer et favorise l’apparition de mousse tout en rendant votre gazon plus sensible à la sécheresse). Coupez à 5/7 cm de hauteur. Étant plus haute et dense votre pelouse résistera mieux à la sécheresse et elle évitera également la germination de graines de pissenlits. - L’éco-pâturage peut être une solution si vous avez une surface relativement grande et des animaux à faire paitre. Certaines collectivités et associations proposent ces services.
Le paillage : L’action de pailler consiste à recouvrir un sol nu. Il est possible de pailler avec de la tonte de pelouse, des feuilles, des branchages, du broyat, de l’ardoise... Tout dépend de ce que l’on a sous la main et de l’effet recherché. (Cf.fiche 2). Le paillage limite l’installation des «mauvaises» herbes, il maintient les massifs «propres», maintient l’humidité du sol... Le paillis se dégrade dans le temps. Le paillis de bois est par exemple découpé et digéré par les micro-organismes du bois, dont les déjections ont été mangées par les bactéries (Cf. fiche 6). Des champignons s’installent également entre le paillis et le sol. Le mycelium (filets blancs) active la vie du sol. Lorsque le paillis est trop dégradé, il faut en rajouter, sinon les adventices apparaitront.